L'Education nationale a engagé une grande campagne visant à sensibiliser parents et enfants sur le problème du harcèlement à l'école. Alors qu'un enfant sur dix en serait victime, voici des points de repère pour comprendre ce fléau et y faire face.
Agir contre le harcèlement à l'école
L'Education nationale a engagé une grande campagne visant à sensibiliser parents et enfants sur le problème du harcèlement à l'école. Alors qu'un enfant sur dix en serait victime, voici des points de repère pour comprendre ce phénomène, son ampleur, et les moyens pour y faire face en tant que parent.
Identifier le harcèlement à l'école
Messages injurieux, bousculades, menaces, coups, pressions, vols, agressions à caractère sexuel : le harcèlement est une violence verbale, physique, ou psychologique qui se répète à l'encontre d'une personne, stigmatisée et rejetée. Le but est d'isoler, de blesser, d'intimider et de dévaloriser l'élève. Internet joue un rôle amplificateur : il permet de propager des rumeurs et d'organiser des faits de violence collective. Les risques de harcèlement sont plus grands en fin d'école primaire et au collège. Le harcèlement réunit trois acteurs : l'agresseur, la victime, et les spectateurs passifs ou actifs, mais dans tous les cas impliqués et responsables.
Une nette progression du harcèlement à l'école
Les chiffres sont sans appel : 10% des élèves sont actuellement victimes d'agressions physiques ou verbales. Quant au cyber-harcèlement, il explose, avec l'internet mobile et la multiplication des réseaux sociaux. La victime de harcèlement peut donc être poursuivie à l'école mais aussi en dehors. Et pourtant, la difficulté réside dans le fait de détecter le harcèlement : les actes sont cachés, espacés dans le temps et prennent plusieurs formes, de façon à maintenir une sensation de flou, qui empêche toute aide ou intervention.
Les parents face au harcèlement de leur enfant à l'école
Néanmoins certains signes doivent alerter : l'élève victime de violences présente des symptômes à la suite de ces agressions : troubles du sommeil, anxiété, eczéma, sueurs, sursauts inopinés, maux de ventre, refus d'aller à l'école, repli sur soi et, dans les cas les plus graves, idées suicidaires. Une fois le harcèlement identifié, le parent doit demander un entretien avec les instances dirigeantes de l'école. Des actions disciplinaires conjointes peuvent être menées à l'encontre des harceleurs. Porter plainte est possible : de nouvelles dispositions législatives précisent les peines encourues par les harceleurs : 3 ans d'emprisonnement et 45 000 € d'amende. Si l'enfant est dans la position du harceleur, les parents doivent faire une mise au point, expliquer les sanctions appliquées, et envisager une évaluation psychologique.
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